Un bon début de journée

C’est l’heure de la balade matinale de ma chienne, petite routine au réveil, juste après le café, l’esprit encore embrumé.


Ces derniers jours, l’eau a beaucoup monté dans la plaine. Les rivières débordent et la crue a envahi les pairies. Ici, c’est normal, chaque hiver. Le niveau est élevé, mais rien d’inquiétant. La route est coupée plus loin, il y a peu de circulation.


Ce matin, le ciel à l’ouest est bien sombre. Les nuages sont bas, chargés de pluie, encore. Mais à l’est, l’horizon est clair, comme une promesse lumineuse et chaleureuse.


Ma chienne avance, le nez au sol, comme toujours, inspectant les odeurs déposées pendant la nuit. Moi, je regarde les prés, la limite des eaux, guettant les mouvements.


Derrière la rangée d’arbres, j’aperçois un couple de cygnes en train de manger, cul en l’air. Puis, mon œil capte un sillon dans l’eau. Des canards ? Je cherche la pointe du triangle et vois une tête à fleur d’eau. C’est un ragondin, un gros, qui s’éloigne.


Tandis que nous avançons tranquillement, un bruit d’aile me fait tourner la tête. Plumes rousses, tête sombre, liséré rouge, longue queue, un faisan s’envole à quelques mètres de nous. Puis un deuxième, puis une femelle. En tout, sept faisans prennent les airs précipitamment, dans un brouhaha de plumes et de cris effarouchés.


Passant devant la ferme, je salue les vaches, et leurs petits, d’un « salut les filles ! » comme chaque jour. Et comme chaque jour, deux me répondent d’un meuglement doux tout en nous regardant. Oui, c’est nous, comme d’habitude. Nous allons rentrer.


C’est un début de journée calme, serein, un début de journée parfait.


Tu as mis le starter ?

Pour les vacances, quand on est encore jeune conducteur, se voir
proposer de randonner en 2CV, quel cadeau et quelle aventure !

Formation express : pas de clé, pas de direction assistée, tirette du
démarreur, tirette du starter, levier de vitesses au tableau de bord.
Le freinage : bien, bien anticiper, ça prend du temps pour s’arrêter.

Un petit tour pour la prise en main. Prêt pour l’aventure !

Première étape, faire le plein.

Coup de téléphone :

– On a fait le plein, mais la 2CV ne redémarre pas !

– Tu as mis de l’essence ? Tu ne t’es pas trompé ?

– Non, j’ai fait attention.

– Tu l’as noyée ?

– Non, je ne crois pas.

– Tu as mis le starter ?

– Hein, le quoi ?


Vite – Vite !

Fin de journée en forêt de Brocéliande, dans un petit camping.

Tandis que je fais la vaisselle, j’entends la corne qui annonce la soirée contes en plein air et dont le rendez-vous est au terrain. Je comptais y aller cette semaine, mais je croyais que c’était demain !

Alors, vite – vite la vaisselle, vite – vite essuyer, vite – vite ranger, vite – vite sirop – brossage de dents – rinçage de mon loulou. Arrivés à l’accueil, j’ai oublié de prendre de l’argent. Demi-tour, vite – vite. Retour.

« C’est ici, ce soir ? Au terrain ? » « Non, Madame, nous vous emmenons dans un endroit secret. » Aïe, mon loulou est en short et chaussons et moi, en short et claquettes. Demi-tour, vite – vite, changement de tenues !

Finalement, nous avons écouté les contes dans l’enceinte de l’abbaye, sous la voûte céleste. Deux heures trente de légendes, accompagnées de musique, qui nous ont fait voyager dans de merveilleux mondes imaginaires.

Il est maintenant minuit et demi. Je vais pouvoir éteindre la lumière, rêvant encore aux histoires entendues ce soir, aux étoiles qui ont éclairé notre chemin de retour.


Certification ISO – Rédaction des processus

Vous démarrez le parcours de certification ? 

Vous devez mettre vos documents à jour selon les nouvelles normes ?

Rédiger les processus prend du temps. Parfois, les tâches, les entrées, les activités sont nombreuses. 

C’est difficile de commencer, mais aussi de prendre du recul. 

Je peux vous aider dans la forme et dans la démarche, en prenant en charge la rédaction des documents. 

Entretiens avec vos collaborateurs, mise en page, je vous livre un document prêt à être référencé.


Le galop

Le talonnant, je sentis avec délice ma monture passer du trot au galop. Je me sentais en parfaite harmonie avec mon cheval, bien installée et bien dans le rythme.

Le vent s’engouffrait dans mes oreilles à une telle vitesse, que plus aucun autre bruit ne me parvenait. Dans cet isolement auditif, je me concentrai sur ma tenue et le chemin. Tout le reste disparut entièrement de ma conscience. Il n’y avait plus que moi et le cheval.

Ses muscles roulaient sous ma selle. Une ivresse grisante s’empara de tout mon être. Je me sentais libre, libre, emportée par toute la force et la puissance qui émanait de ma monture. Mon corps n’existait plus en tant qu’entité, mais se fondait dans une unité, une union totale avec l’animal.
La foulée s’allongea encore un peu et il me fut bientôt impossible de distinguer la résonance de ses sabots d’avec les battements de mon cœur.
Lui et moi ne formions plus qu’un seul être, un seul cœur. Cent mètres, deux cents mètres, trois cents mètres. La symbiose se poursuivait.


Maurice

Sur une île des mers du sud, là où l’océan pâlit sur les fonds de corail et expose un camaïeu du bleu profond au vert transparent.

Le soleil irradie sa chaleur et sa force à tous ceux qui se laissent caresser par ses rayons. Ici règne la douceur de vivre, un mélange de mélancolie et de joie ancestrale, auquel l’ensorcelant Sega, la danse nationale, donne le rythme…

Sur une île, déserte et accueillante, comme des centaines d’îles de la côte orientale, un brasier brûle doucement, sur une plage scintillante à la tombée de la nuit. La lune brillante dessine la scène en noir et blanc. Des palmiers et des hibiscus protègent les alentours de la plage de leurs branches, tandis que le parfum de leurs fleurs écarlates monte à la tête et se mêle à celui du bois incandescent.

Près du feu, étendue sur le sable blanc, une jeune femme se laisse caresser par les vagues tièdes…


La tarte aux myrtilles

Nous sommes au camping à la ferme, dans le Cantal. Dans la journée, les animaux circulent en liberté sur le terrain, moutons, chèvres, chevaux, avec leurs petits. Chaque jour, les propriétaires préparent des plats, dont de fabuleuses tartes avec les fruits de la ferme.

Ce jour-là, vers 11h00, mon fils m’annonce avoir commandé trois parts de tarte aux myrtilles… Dont deux pour lui ! Elles seront prêtes vers 17h00. Après tout, ça nous fera un excellent goûter ! 

Nous sommes revenus de balade vers 17h30. Mon fils se précipite à la ferme et revient, peu après, penaud et les mains vides. Les tartes ne sont pas encore prêtes. Pas avant 18h00. Bon, ce sera notre dessert, alors. En attendant, il part rejoindre la partie de foot endiablée avec les enfants du terrain, surtout des Hollandais. Aucun problème pour se comprendre quand on joue ! 

18h30, je vois des voisins passer avec leurs parts de tarte aux myrtilles. Elles ont l’air délicieuses. 19h00, je vois d’autres parts de tarte passer. Et les nôtres ? 20h00, encore des parts qui passent à côté. Toujours pas de fils ni de tarte pour moi. 20h30, hourra ! Mon fils et les parts de tarte aux myrtilles sont enfin arrivés !!